Environ 7 000 réfugiés ivoiriens au Ghana devraient bénéficier d’un autre statut juridique d’ici 2022, annoncent les au autorités ghanéennes.

Cela fait suite au début des processus d’invocation de la clause de cessation aux réfugiés ivoiriens qui ont fui le pays, en raison des violences entre 2010 et 2011 par les pays accueillant des réfugiés ivoiriens, et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Lors d’une cérémonie d’inauguration du Conseil d’administration du Ghana Refugee Board (GRB) à Accra hier, le ministre de l’Intérieur, Ambrose Dery, a exhorté les membres à veiller à ce que le Ghana suive la feuille de route adoptée pour l’exercice afin de pouvoir respecter tous les délais mis en place pour un processus de transition efficace.

Il a demandé au Conseil de s’assurer que le GRB applique les enseignements tirés de la mise en œuvre de la cessation pour les Libériens, afin d’éviter une situation comme celle qui se passe au camp de réfugiés de GomoaBuduburam.

« Il est essentiel que la transition se fasse pleinement. Nous ne devons pas nous retrouver avec une situation semblable à celle des réfugiés où des personnes qui ont, par exemple, été intégrées localement, continuent de bénéficier d’un hébergement gratuit et d’autres services inaccessibles aux ressortissants ghanéens vivant dans les communautés environnantes », a ajouté M. Dery.

Le Conseil a le professeur Kenneth Attafuah comme président avec TettehPadi, GRB; Pat Danso-Abeam, représentant du bureau du procureur général et du ministère de la Justice, Senalor K. Yawlui, représentant du ministère des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale et Divine Ayidzoe du ministère de l’Éducation comme autres membres.

Les autres sont le commissaire adjoint à l’immigration (ACI) Samuel BasintaleAmadu, Ghana Immigration Service ; Anthony Ayensu-Asare, Bureau national de renseignement et Georgina Mensah, Département de la protection sociale.

D’autres incluent le commissaire adjoint de police (ACP) Phyllis AmaTebuahOsei, service de police du Ghana ; Doreen P. Annan, ministère de l’Intérieur et Kofi Osei, représentant de l’Organisation nationale de gestion des catastrophes (NADMO).

Le ministre a chargé le Conseil de trouver une solution pour environ 3 500 réfugiés togolais en situation prolongée résidant dans le pays.

Les principaux défis auxquels sont confrontés ces réfugiés, a-t-il déclaré, étaient leur incapacité à accéder aux documents de nationalité togolaise requis pour leur transition du statut de refuge à un autre statut juridique.

« Je m’attends à ce qu’une réunion tripartite avec les autorités togolaises et le HCR soit convoquée dans les plus brefs délais, pour aborder cette question en suspens », a déclaré M. Dery.

Il a demandé au Conseil de veiller à ce que le projet de loi pour une révision de la loi ghanéenne sur les réfugiés franchisse les différentes étapes et soit adopté dans les plus brefs délais.

Le Conseil, a déclaré le ministre, ferait bien de relever le défi des locaux qui pèse sur le GRB et a réitéré l’engagement du gouvernement à rééquiper le Conseil pour qu’il soit à la hauteur de son mandat.

Au nom du Conseil, le professeur Attafuah a exprimé sa gratitude au gouvernement pour cette opportunité et s’est engagé à travailler pour un meilleur exercice de gestion des réfugiés.

Il a déclaré que le Conseil travaillerait assidûment pour achever le statut de réfugié en suspens qui s’est arrêté en raison de l’absence d’un Conseil.

Il a demandé au ministère d’offrir son soutien pour faire adopter le projet de loi sur la Commission des réfugiés, affirmant que “des vies dépendent de nous et nous ne décevrons pas”.

Source: Business Ghana