L’envoyé spécial des Nations unies en Afghanistan, Richard Bennett appelle la communauté internationale à reconnaitre l’apartheid sexuel. Mais surtout à le criminaliser. La discrimination grave, systématique et institutionnalise contre les filles et les femmes est au cœur de la règle et de l’idéologie Taliban, laquelle favorise l’apartheid sexuelle, selon Richard Bennett.
Les Talibans ont pris, depuis août 2021, le contrôle du pouvoir en Afghanistan. La plupart des forces internationales présentes dans le pays ont quitté le territoire. Dès lors, les Talibans ont imposé aux habitants un mode de vie selon les lois de la sharia.
Les femmes sont les premières victimes de cet état de choses. Elles ne font plus partie du gouvernement. Elles sont, aujourd’hui, obligées de sortir la tête couverte. Interdiction pour elles d’aller désormais à l’université. Bon nombre d’entre elles ont quitté leur pays. Clandestinement. Puisque pour se déplacer, elles doivent désormais avoir l’autorisation d’un homme.
De nombreuses voix appellent la communauté internationale à réagir. Parmi elles, celle de Richard Bennett, l’envoyé spécial des Nations unies pour en Afghanistan. ‘’ Il est impératif d’agir. Nous ne devons pas regarder ailleurs’’. L’envoyé spécial des Nations unies pour l’Afghanistan dénonce ‘’l’apartheid sexuelle’’ dont sont victimes les femmes.
L’apartheid est un mot afrikaans qui désigne la séparation et la mise à l’écart de groupes humains identifiés, à cause de leur origine ethnique et de leur couleur de peau. Ce terme fait exclusivement référence aux pratiques d’oppression et de domination que les populations noires d’Afrique du Sud ont subi de 1948 à 1991. Il s’agit entre autres de pratiques discriminatoires telles que les entrées réservées dans les magasins, à l’arrière, plages portant des panneaux ‘interdit aux chiens et aux Noirs’, wagons de train séparés…
La justice comme solution en Afghanistan
Dans son article ‘’La communauté internationale doit-elle reconnaître l’apartheid sexuel ?’’ Stéphane Braconnier, agrégé de droit public et président de l’Université Paris-Panthéon-Assas propose des pistes de reflexion pour ce fait. Il s’agit entre autre d’outils dont la Déclaration universelle des Droits de l’Homme ou le Pacte international relatif aux Droits civils et politiques.
Ces textes ont été ratifies par de nombreux Etats. Ils permattent de garantir un certain nombre de respect des droits humains. Neanmoins, aucune organisatgion aussi internationale soit ellene peut obliger un gouvernment aussi petit soit -il a respecter un exte.
En ce qui concerne le droit des femmes, l’instrument juridique principal est la Convention sur l’Élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF-CEDAW), qui est l’une des conventions les plus largement ratifiées (189 Etats). Mais c’est aussi celle qui a fait l’objet du plus grand nombre de réserves, au nom des coutumes et des religions, notamment par les Etats évoqués plus haut, là même où la Convention trouverait pourtant le plus à s’appliquer pour permettre aux femmes d’exercer leurs droits.
Ce lundi, la 53 ème session ordinaire du conseil des droits de l’homme se tient jusqu’au 14 juillet 2023, à Genève.