La junte militaire du Mali a “fermement” condamné les sanctions “illégales” imposées au pays par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à l’issue du double sommet de dimanche.
Le Dimanche 09 janvier 2021, la CEDEAO et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont imposé une série de sanctions économiques et diplomatiques en réponse à la volonté des chefs militaires maliens de prolonger à quatre ans la transition.
Le porte-parole militaire, le colonel Abdoulaye Maiga, a déclaré lundi dans une déclaration télévisée que “le gouvernement du Mali condamne fermement ces sanctions illégales et illégitimes”.
« Sur la base de la réciprocité, le Mali a décidé de rappeler ses ambassadeurs et de fermer ses frontières terrestres et aériennes avec les États concernés », a-t-il ajouté.
« Le gouvernement du Mali regrette que des organisations sous-régionales ouest-africaines se fassent instrumentaliser par des puissances extra-régionales aux desseins inavoués » , a martelé la junte.
Après le coup d’état d’août 2020 dirigé par le Colonel Assimi Goïta, la junte a promis de rétablir un régime civil en février 2022 après la tenue d’élections présidentielles et législatives.
Cependant, elle a organisé un deuxième coup de facto en mai dernier, forçant un gouvernement civil intérimaire. Cette décision a perturbé le calendrier des réformes et s’est heurtée à une condamnation diplomatique généralisée. De toute évidence, les dirigeants veulent plus de temps pour apporter la stabilité à leur pays.
Source: AfrikPage